
J’ai des angoisses très fortes qui me donnent des maux de ventre. Le dimanche soir, c’est encore pire.
Ce n’est pas une douleur physique, mais le sentiment qui me revient lorsque je pense à mon travail, c’est détresse, comme si de mon cerveau émanait un désespoir silencieux qui me donnait une envie impérieuse de partir très loin, là où il n’y a personne, là où il n’y a plus de murs, là où il n’y a plus de regards.
À l’idée de me rendre à mon travail demain, je suis préoccupé(e).
Les angoisses forment une spirale de ruminations.
Je me demande si je vais pouvoir absorber le travail qui s’est accumulé depuis mon départ du bureau vendredi, tout en suivant la cadence du travail qui s’accumule pendant la journée.
J’ai peur de faire des erreurs qui me décrédibilisent, des erreurs qui font perdre à mes clients et à mes collègues la confiance qu’ils ont eue en moi durant des années.
Peur qu’ils ne se disent « ah, mais au fond elle/il n’était pas si efficace que ça », ou « dis donc, elle vieillit mal »
J’ai peur que certaines demandes me prennent trop de temps et que j’en sois dépassée, que je perde la cadence.
Depuis ce rachat, je deviens irritable, désagréable, beaucoup de collègues se détournent de moi, ma tristesse et ma négativité ont fini par faire le vide autour de moi.
J’ai peur de devenir un monstre survolté et désagréable que tous critiquent en buvant leur café.
Peur que cette situation révèle le manque de confiance en moi que je combats depuis si longtemps.
Tout a changé dans mon entreprise
Ça fait des années que je travaille dans cette entreprise.
En réunion, je n’avais pas peur de parler. Je me sentais écouté(e), légitime, je faisais partie d’un microcosme bienveillant, chaleureux, amical.
Maintenant, je n’ose plus prendre la parole, j’ai l’impression d’être au bord d’un précipice quand je le fais.
Alors les paroles se bloquent à mi-chemin, on ne croit pas en moi alors, je n’arrive plus à croire en moi.
Mais comment est-ce possible que ma situation se soit tant dégradée ? Pourquoi les autres semblent s’y faire tandis que moi, je dois fournir des efforts démesurés pour arriver à faire le tour de mes taches ? Peut-être que la hiérarchie a raison, je devrais m’en aller parce que je ne suis pas capable de faire face au changement.
Je m’épuise, mon cerveau tourne à toute vitesse tandis que je passe d’une tâche à l’autre.
Comment en suis-je arrivée là ?
Je dors mal.
J’ai peur tout le temps.
À me retrouver éveillée à trois heures du matin, les yeux grands ouverts, le cœur battant, me demandant si demain, je vais réussir encore à survivre une journée de travail.
Pourquoi je ne pars pas.
Je n’arrive pas à m’en aller, j’ai peur de ne pas réussir à passer un entretien, à donner confiance, à retrouver un travail, à apprendre d’autres tâches.
Je suis si fatiguée que je me suis résignée. J’ai mis un mur quelque part à l’intérieur de moi qui bâillonne la révolte pesante que j’ai si peur de laisser surgir.
Et j’avance jour après jour, je m’accroche, j’espère que le prix à payer pour traverser tout àa ne sera pas trop cher.
Le burnout, ou l’épuisement professionnel, est lourd de conséquences. La prescription d’un arrêt de travail est le plus souvent nécessaire.
Et si on en parlait ?
Je suis sophrologue, naturopathe et hypnologue, mon cabinet à Toulouse se situe dans le quartier de Saint-Cyprien.